Avec Antoine de Gaudemar, Nicolas Martin-Granel, Anthony Mangeon, Sylvère Mbondobari.
L´œuvre romanesque d´Henri Lopes n´a cessé de réfléchir les indépendances et le devenir de l´Afrique en célébrant, parallèlement, la rencontre des cultures. Henri Lopes a par ailleurs occupé d´importantes fonctions politiques, dans son pays et à l´échelle internationale. Il est, à ce double titre, un auteur majeur autant qu´un témoin exceptionnel. Comment les écrivains africains ont-ils participé à l´histoire en même temps qu´ils l´écrivaient ?
Antoine de Gaudemar fut rédacteur en chef du journal Libération, et il est désormais rédacteur en chef de la revue Riveneuve Continents.
Anthony Mangeon est maître de conférences en lettres modernes à l´Université Paul Valéry, et chercheur associé à l´Institut de Recherches Intersites en Etudes Culturelles.
Nicolas Martin-Granel est rédacteur en chef de la revue Etudes Littéraires Africaines et chercheur associé à l´Institut des Textes et Manuscrits Modernes.
Sylvère Mbondobari est maître de conférences à l´Université de Libreville, au Gabon, et professeur invité à l´Université Paul Valéry.
Henri Lopes a étudié et enseigné l´histoire, en France et en Afrique, avant de participer dans les années soixante-dix à la vie politique du Congo, où il fut successivement Ministre de l´Education, des Affaires Etrangères, Premier Ministre et Ministre des Finances. Il a publié une abondante œuvre romanesque qui lui a valu de nombreux prix : Tribaliques (1971, Grand Prix Littéraire de l´Afrique Noire ; La Nouvelle Romance, 1976 ; Sans Tam-Tam, 1977 ; Le Pleurer-rire, 1982 ; Le Chercheur d´Afriques, 1990, Grand Prix Littéraire de l´Afrique Noire ; Sur l´autre rive, 1992 ; Le Lys et le flamboyant, 1997 ; Dossier Classé, 2002). L´Académie Française lui a décerné en 1993 le Grand Prix de la Francophonie pour l´ensemble de son œuvre. Il est actuellement ambassadeur du Congo à Paris.
Numéro à paraître : « Afrique, en toutes indépendances ».
Au sommaire de ce numéro : Edem Awumey, Monique Agénor, Héli Béji, Christophe Cassiau-Haurie, Florent Couao-Zotti, Jean-Michel Djian, Cheikh Hamidou Kane, Venance Konan, Antoine Kongolo, Henri Lopes, Lionel Manga, Nicolas Martin-Granel, Achille Mbembe, Léonora Miano, Bernard Mouralis, Dieudonné Niangouna, Fiston Nasser, Ludovic Obiang, Gabriel Okoundji, Jean-Luc Raharimanana, Alain Sancerni, Felwine Sarr, Véronique Tadjo, Lyonel Trouillot, Joseph Tonda, Abdourahman Waberi...
1960. Seize pays d´Afrique accèdent aux indépendances. Après les liesses, vinrent souvent les désenchantements. Et pourtant ces Etats africains, issus des cendres des empires coloniaux, ont survécu aux guerres, aux prédations, aux prévarications. Des noms ont ressuscité, tels des phénix : Ghana, Mali, Bénin... Mais demeurent aujourd´hui encore deux Congo, que sépare seulement un fleuve, comme en 1960. Demeure aussi une littérature congolaise, aussi vivante aujourd´hui que créative hier, qui n´a cessé depuis cinquante ans de questionner l´identité africaine en réfléchissant les indépendances. De l´eau, du sang, de l´encre ont coulé. Des mots ont dit les maux, des verbes ont dit les rêves, des cris ont éclaté, de révolte et de joie, des rires sont allés jusqu´aux larmes. L´Afrique a continué de se diasporiser, ses écrivains se sont mondialisés. Parmi eux, Henri Lopes reste l´une des plus éminentes voix. Son Pleurer-Rire et son Chercheur d´Afriques sont devenus des "classiques" de la littérature africaine et de la littérature-monde. En 1960, l´histoire s´est écrite. En 2010, des écrivains continuent de l´interroger.
infos / contacts : 04 67 02 17 41 / anthony.mangeon@univ-montp3.fr / 06 77 15 77 97 / 06 88 18 65 26