Abdourahman A. Waberi est né le 20 juillet (comme Frantz Fanon) 1965 à Djibouti ville, dans ce qui était encore la Côte française des Somalis (ex-Territoire français des Afars et des Issas, actuelle République de Djibouti indépendante depuis 1977). Il a quitté son pays en 1985 afin de poursuivre des études d’anglais aux universités de Caen et de Dijon, en France. Admirateur déclaré du Somalien Nuruddin Farah, auquel il a consacré un DEA, il a publié depuis 1994, aux éditions Le Serpent à Plumes, Gallimard et JC Lattès, sept ouvrages de fiction (nouvelles, romans, récits).
Marquées par une écriture très libre et riche en métaphores, où la fable côtoie une critique politique virulente, les fictions de Waberi s’inscrivent dans la continuité d’une production poétique baignée par l’atmosphère et les paysages de la Corne de l’Afrique.
Bibliographie :
Roman :
Nouvelles :
Poésie :
Conte :
La Fédération des Etats-Unis d’Afrique prospère avec ses centres d’affaires, ses mégalopoles, ses savants et ses artistes réputés, indifférente au sort des millions de réfugiés, pauvres rebus de l’humanité qui se pressent à ses frontières. Les sans-terre, les sans-pain, les sans-espoir fuient la désolée et sanglante Euramérique et viennent s’échouer sur les plages d’Alger ou de Djerba.
Le chemin qui mène vers cette terre promise africaine, Maya l’a déjà empruntée, il y a bien longtemps. Enfant, elle a été arrachée à la misère et à la faim par un homme providentiel, Docteur Papa, alors en mission humanitaire en Normandie. Il l’adopte et l’emmène à Asmara en Erythrée. Mais même dans ce pays de cocagne, la mort et le malheur peuvent s’abattre.
Maya doit partir, revenir, retrouver l’Europe et ses maux, se rapprocher des siens. Elle entame un long et douloureux périple loin de la douceur des côtes africaines, vers les terres sombres et désolées qui l’ont vu naître.