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De la géographie, de l’imaginaire et de la littérature …

Frontières africaines de la francophonie - du 29 mars au 5 avril 2006


Résidences

C’est dans le cadre du Festival francofffonies, et grâce à l’exceptionnel investissement de J-L Raharimanana, que nous avons pu proposer un programme d’une telle ampleur. Le travail mené depuis des années par la boutique d’écriture en faveur de la littérature francophone n’aurait jamais permis de réunir autant d’auteurs résidant à l’étranger sans leur venue au Salon du Livre et leur disponibilité ensuite pour « tourner » en région.
Nous avons ainsi pu recevoir, en l’espace d’une seule semaine, outre J-L Raharimanana, déjà présent pour sa résidence : Gary Victor, Ken Bugul, Véronique Tadjo, Eugène Ebodé, Emmanuel Dongala, David Jaomanoro, Florent Couao-Zotti et Boniface Mongo-Mboussa.

Ce programme intensif nous a permis d’approcher, de manière assez large, la question de la francophonie et celle de la littérature francophone, par diverses entrées et pour différents publics.

•La soirée d’ouverture, « la francophonie dans l’espace littéraire africain », accueillie par la médiathèque centrale, situait le propos par une introduction historique de Boniface Mongo Mboussa et J-Luc Raharimanana : « de la négritude à la post-colonie, quels ont été et quels sont les enjeux de la francophonie ? », puis ouvrait sur des lectures d’Emmanuel Dongala, Florent Couao-Zotti, David Jaomanoro, et Raharimanana.
Lieu : Médiathèque Centrale ; public : tout public.

•La journée d’étude interprofessionnelle, menée en coopération avec la C2LR, et les éditions Vents d’Ailleurs, a tout à la fois abordé les problèmes plus techniques de l’édition indépendante et de ses réseaux de distribution à partir de l’expérience de l’Alliance des Editeurs Indépendants, et commencé à tracer des repères contemporains dans cette géographie virtuelle de l’espace littéraire francophone :
Entre esthétique et engagement :
l’écriture de l’exil d’Emmanuel Dongala ;
Ecriture violentée ou violence de l’écriture de David Jaomanoro et Florent Couao-Zotti ;
Mémoire des mythes, fabrique et perte des identités avec Véronique Tadjo.

•La soirée publique qui clôturait cette première partie alternait lectures et débats pour travailler la question de l’ouverture de la langue française aux processus mêmes de création des auteurs francophones. Boniface Mongo Mboussa animait l’échange entre Ken Bugul, Florent Couao Zotti, Véronique Tadjo, David Jaomanoro, Raharimanana.
Lieu : Médiathèque de Sérignan.
Public : professionnels du livre, bibliothécaires, libraires, éditeurs.

La deuxième partie de ces rencontres impliquait les professionnels de l’éducation, dans l’enseignement comme dans le monde associatif. Les tumultes du CPE (Contrat Première Embauche) -écoles et universités fermées, manifestations, grèves des transports, ne les ont donc pas épargnées.

•Anthony Mangeon, enseignant à l’université P.Valéry avait préparé cette rencontre en inscrivant à son programme pour les étudiants du centre d’études du XXe siècle, la question de la colonisation et l’ouvrage « dernières nouvelles du colonialisme ». Il a animé une rencontre publique « mémoires tiraillées » interrogeant tout à la fois les écritures et les regards actuels sur la colonisation avec la participation de Raharimanana, Ken Bugul, Gary Victor et Eugène Ebodé, auteurs de ce recueil.
Cette rencontre n’a malheureusement pas pu se tenir à l’université, alors fermée pour cause de CPE, et a dû être déplacée in-extremis en ville.
Lieu : espace Martin Luther King ; public : tout public dont -quelques- étudiants.

•C’est ensuite avec le réseau RESF (Réseau Education Sans Frontière) -ses jeunes et ses militants- que les mêmes auteurs ont débattu du fait de « grandir avec le chaos » : quels récits, quels auteurs pour comprendre l’histoire et son histoire quand la vie est « pleine de bruit et de fureur » ?
Le « bruit et la fureur du monde » s’étant d’ailleurs invités au débat car cette rencontre s’est déroulée en pleine manifestation et grève des transports ce qui a malheureusement réduit le nombre de participants -qu’ils soient occupés à manifester ou dans l’impossibilité de circuler à cette heure là- qui ont pu bénéficier de la très grande qualité humaine de cet échange.
Lieu : espace Martin Luther King, public : militants, sympathisants et jeunes du réseau RESF.

•La soirée publique : « la francophonie, une aventure littéraire ambigüe » a élargi les perspectives en explorant les multiples influences et interactions qui, de l’Afrique aux Antilles et à l’Océan Indien, renouvellent et refondent la langue française et la littérature qui l’a choisie.
Cette soirée, animée par J-L Raharimanana accueillait Ken Bugul, Eugène Ebodé et Gary Victor.
Lieu : salle Pétrarque ; publics : tout public.
C‘est à la suite de cette rencontre que deux nouveaux projets ont vu le jour : l’accueil de Gary Victor dans le cycle Rencontres Poétiques au mois de Juillet, et surtout la mise en place de sa résidence à Montpellier pour 2007.

Cette semaine offrait aussi l’opportunité, pour les collèges et lycées, d’accueillir les écrivains dans leurs classes. Là encore, quelques rencontres ont malheureusement dû être annulées pour cause de CPE, mais Raharimanana, D. Jaomanoro, et Boniface Mongo-Mboussa ont pu être accueillis par les collèges Royer, les Escholiers de la Mosson, et le Lycée St Clément.
Le bilan des enseignants et écrivains en était très positif -une correspondance par email s’est même engagée entre D. Jaomanoro et la classe qui l’avait reçu- et nous chercherons -à la demande des enseignants- à systématiser cette pratique en 2007.

Florent Couao-Zotti, lui, a été reçu à Alès par l’association Graine de Lire pour leur journée d’études. Cette rencontre a donné lieu à un projet pour 2007 : Florent Couao-Zotti, à son retour au Bénin, a contacté des collèges qui échangeront avec des collèges partenaires de Graine de Lire, livres et critiques de livres.


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