Lecture, rencontre avec Gary Victor
Gary Victor, Le sang et la mer
Gary Victor, qui nous a fait l’amitié de passer 6 mois en résidence à Montpellier en 2008 est… agronome, romancier, nouvelliste, scénariste, auteur de polars, rationaliste d’inspiration vaudou, chroniqueur de l’imaginaire et de la politique, auteur jeunesse.
Voilà Gary Victor, homme multiple, unique et cohérent, attrapant le réel par toutes ces facettes et fracassant l’imaginaire dans toutes ses dimensions.
Ses nouvelles, polars et chroniques politiques sont plutôt publiés chez Mémoires d’encrier, ses romans, oniriques et crus chez Vents d’ailleurs. Mais il écrit aussi pour la presse, la télévision, la radio, le cinéma, les enfants. Bref, pour tout un chacun, quelqu’il soit, où qu’il soit et pour chacun de nous, qui que nous soyons, où que nous soyons.
Derniers ouvrages publiés
Mardi 12 octobre 2010, 20h – La Boutique d’écriture & Co - Montpellier
« On l’approche comme une histoire un peu banale, de celles écrites par ces romanciers étrangers, en particulier Barbara Cartland, que lit la narratrice. Une fille rencontre un garçon. On est à Port-au-Prince, en mars 2009. Hérodiane Palus est pauvre, noire, d’origine paysanne, bonne élève et vit dans un bidonville ; Yvan Guéras est très riche, très clair, très désœuvré et habite une villa protégée dans les hauteurs de la capitale. Leur passion est entière, le prince charmant est délicat et attentionné. Mais très vite le roman quitte le rose cartlandien et vire au cramoisi : au lecteur est offert le détail cru de leur passion, en particulier la description appuyée de leurs pratiques amoureuses. Puis il vire au drame, et c’est par là que ça commence, in medias res de la description de la souffrance d’Hérodiane, qui perd son sang à flots. […] Rarement, sans doute, Gary Victor n’aura accordé autant d’importance à la matière vivante de la narration, s’attachant dans chaque détail narratif ou descriptif, à faire apparaître de manière irrévocable, la déclivité brutale de la description sociale haïtienne. Une heure, trente-six heures, dix mois passent : ce sont les principaux moments du temps de la narration. […] Et pourtant, lorsque le roman se termine, Hérodiane étreint dans la rue un autre homme, libraire de son état et que son frère lui avait fait rencontrer, alors la terre s’ouvre soudainement et tout s’effondre devant eux. Ce qui semble une malédiction est en fait une construction raisonnée justement, mais bien à partir des fantasmes et de l’imaginaire les plus lointains, comme de la poursuite de soi dans le labyrinthe des mémoires troubles. » […]
Yves Chemla, culture sud : http://www.culturessud.com/contenu.php?id=292
Entrée Libre
Lieu :
La Boutique d’écriture & Co
76, rue du faubourg de figuerolles – 34070 Montpellier
04 67 02 17 41
M/ boutiq-ecr@numericable.fr
Accès : Bus n° 11, direction Les Bouisses – arrêt Figuerolles.
Pour tout renseignement :
La Boutique d’écriture & Co
04 67 02 17 41
M/ boutiq-ecr@numericable.fr